Guptaleaks, corruption au sommet de l’État d'Afrique du Sud

En 2017, les "GuptaLeaks" révèlent l'étendue de la corruption qui frappe les institutions sud-africaines. Retour sur un scandale politico-financier qui a précipité la chute de l’ex-président Jacob Zuma. Dès son arrivée au pouvoir en 2009, l’ancien président sud-africain Jacob Zuma, figure de l’ANC, est soupçonné de corruption.

L’enrichissement très rapide de son entourage interroge sur la nature de ses relations avec la famille Gupta, trois industriels indiens venus faire fortune dans le pays.

En 2017, un disque dur apporte la preuve qu’ils se sont accaparé une partie de l’argent de l’État, en échange de pots-de-vin versés au président. Le clan s’est ainsi servi de ses liens avec lui pour placer au gouvernement et dans les entreprises publiques qu’il pillait des personnalités sous son influence.

Cette corruption systémique a forcé Jacob Zuma à démissionner en 2018, cédant la place à son vice-président, Cyril Ramaphosa, qui a admis avoir rencontré à plusieurs reprises les Gupta. Lesquels ont quitté le pays depuis et n’ont pas été condamnés par l’Afrique du Sud. Toutefois, en octobre 2019, les États-Unis gèlent leurs avoirs dans le pays en interdisant à toute entité américaine de faire affaire avec eux.

L'ampleur du scandale

Ce documentaire édifiant dévoile les coulisses de la corruption massive qui a touché l’Afrique du Sud sous le règne de Jacob Zuma, de 2009 à 2018. Il rassemble les récits de témoins clés − journalistes d’investigation, ex-ministres, ancien directeur du renseignement, lanceurs d’alerte… −, lesquels donnent la mesure de ce scandale politico-financier qui a ébranlé le pays. Au total, près de 100 milliards de rands (environ 6 milliards d’euros) destinés aux infrastructures publiques ont été détournés.

Documentaire de Rehad Desai (Afrique du Sud, 2019, 1h22mn)

Source : https://www.youtube.com/watch?v=4G-EQq1VSUQ


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